Son
sens créatif, la sensibilité de son toucher,
ses formes charpentées et généreuses
sont couvertes d’écailles de tôles découpées
menues et soudées, elles attirent d’irrésistibles
caresses. Une tête inclinée, des yeux simplement
ébauchés arrivent à nous interpeler.
Il ne donne pas la vie, cependant ses sculptures dégagent
une présence palpable qui nous touche. Sa pratique
d’assemblage met des volumes en place, soudés,
qu’il choisit presque à l’aveugle, au toucher.
Il enroule, tronçonne, découpe, emboutit. Pour
les arbres nanifiés , les bonzaïs qu’il
affectionne, il assemble des volumes cylindriques, parallélépipédiques
: cubes, écrous, rondelles, pignons dentelés,
donnent l’aspect de l’écorce et de ses
blessures. En taille directe, il faudrait faire la démarche
inverse : dégrossir la matière pour trouver
ses ombres et ses lumières structurantes. Force de
l’enracinement «neabari» : pour atteindre
ce feuillage qui, suivant la découpe, la couleur, nous
fait entendre un bruissement et voir le frémissement
des feuilles, la caresse du zéphir. Il n’y a
toujours pas la vie, mais le sentiment d’une présence. |